10.7.08

Question Orale sur la lutte contre l'imperméabilisation de la ville

Toujours le 18, j’ai posé une question orale à Pascal Smet sur la lutte contre l’imperméabilisation de la ville. A l’heure où le plan pluie du gouvernement est à l’enquête publique, j’ai saisis l’opportunité pour lui demander un état des lieux de sa politique sur le sujet en matière de travaux publics. Car de toute évidence, le secteur des travaux publics joue un rôle particulier dans la lutte contre l’imperméabilisation de la ville. Ainsi, plusieurs aspects entrent en ligne : Le type de revêtement choisi pour les voiries, les places, les parkings ; Les aménagements paysagers des abords de voiries ; Les systèmes de raccordements à l’égout ou d’autres techniques pour ne pas rejeter les eaux pluviales aux égouts. Toutes ces techniques alternatives de traitement des eaux pluviales lors des travaux publics existent et ont fait leurs preuves. Nous avons vu encore récemment lors des fortes pluies à Bruxelles que les égouts débordent rapidement et que dans certaines communes, les bassins d’orage n’ont déjà plus la capacité suffisante. J’ai donc demandé que le Ministre fasse un bilan de son action pour réduire l’imperméabilisation du sol de notre Région. J’ai voulu entre autres savoir quelle est la proportion de voiries dont les travaux sont effectués avec un revêtement drainant ? Quelle est la proportion de voiries sans raccordement à l’égout pour les eaux pluviales mais conçues avec des systèmes alternatifs d’infiltration de l’eau ? Combien d’aménagements d’abords de voiries avec une attention au ralentissement de l’écoulement des eaux de pluie ? La réponse du Ministre fut la suivante : selon lui et les experts qu’il a consulté en la matière, les techniques dont j’ai parlé plus haut ne constituent pas un bon choix, car elles auraient un mauvais comportement en voiries urbaines. Ce « mauvais » comportement se traduirait par une moindre adhérence et donc un gros problème d’usure rapide et même de déchaussement. Ce qu’il préconise et met en place dans sa politique pour une bonne perméabilisation des voiries et éviter des trop gros débordements en cas de fortes pluies c’est un recours aux coins verts, qui agissent comme absorbants, aux égouts tampons et peut être aussi aux bassins d’orage. Il suggère d’utiliser les places mais à condition qu’une étude soit réalisée au cas par cas pour vérifier la pertinence de cette initiative. Je n’ai pas pu me contenter d’une telle réponse car dans d’autres villes et régions ces différentes techniques ont fait leur preuve, et c’est la raison pour laquelle j’ai recommandé au Ministre de se pencher sur l’exemple français de la Région de Douai. Pour les infos sur les techniques alternatives de récolte des eaux pluviales, consultez www.ADOPTA.fr, le site de la communauté urbaine de Douai sur ce sujet.