15.12.08

Ma pierre à l'édifice du Congrès...

Lors du Congrès, tous les députés bruxellois ont eu à répondre à une question sur un thème important. Pour ma part, ce fut à propos de la politique du MR par rapport au handicap et à la personne handicapée. Je voulais profiter de mon blog pour vous restituer ma réponse.

Le MR, comme vous le savez est un mouvement qui prône l’autonomie, la responsabilité, la prise en charge par chacun de son destin. Appliquée à la politique des personnes handicapées, cette optique prend toute sa dimension. Le MR considère la personne en situation de handicap comme un citoyen ou une citoyenne à part entière, cela va sans dire mais c’est quand même mieux en le disant. Bien sûr, par politique de la personne handicapée, j’entends tant la personne en situation de handicap physique que celle affectée par un handicap mental. Pour les premières, le MR recommande que dans les matières d’aménagement du territoire, d’urbanisme, de construction, tout soit fait pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Ainsi les lieux étant accessibles et utilisables par eux, le seront aussi pour le plus grand nombre. Il faut pour ainsi dire une révolution copernicienne. Nous pouvons tous devenir une PMR à un moment ou à un autre de notre vie. Concevoir les lieux d’abord pour les PMR à la place d’imaginer des aménagements spécifiques PMR à côté ou a posteriori, c’est une manière efficace de renforcer l’accessibilité de la Ville aux PMR. Pour les personnes en situation de handicap mental, le MR privilégie une approche individualisée qui tienne compte des souhaits de la personne handicapée et de sa famille. Durant cette législature, le groupe MR a déposé au Parlement francophone bruxellois et à la Communauté française, plusieurs propositions dans ce sens mais souvent, les groupes de la majorité ont préféré rester dans une logique d’organisation collective de la prise en charge de la personne handicapée. Nous sommes intervenus à plusieurs reprises pour que le Gouvernement mette en oeuvre les moyens nécessaires pour diminuer le temps de parcours des transports scolaires et augmenter le nombre de convoyeurs. Quelques jours après l’anniversaire de la déclaration des droits de l’homme, il ne faut pas hésiter à affirmer qu’il s’agit ici d’un droit élémentaire des enfants en situation de handicap de ne pas passer deux heures dans un bus pour rejoindre l’établissement de jour qui les prend en charge ! Le manque de places pour personnes handicapées de grande dépendance est un problème crucial en Région bruxelloise. Nous avons dès lors déposé une proposition de résolution pour créer des structures supplémentaires et accélérer la finalisation de projets existants. Pour trouver des solutions à ce manque de places, le MR souhaite aussi développer des logements supervisés pour les personnes handicapées moins dépendantes. Nous avons par ailleurs à l’instar de ce qu’a fait le groupe MR au Parlement wallon, déposé une proposition de modification du décret sur l’intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées. Ce décret prévoit notamment que la personne ne peut pas avoir atteint l’âge de 65 ans accomplis au moment de la demande d’aide. Or, un accident peut survenir après cette date anniversaire ou alors par exemple, la personne n’a peut-être rien demandé avant ses 65 ans. Dans tous ces cas, aucune intervention matérielle ne pourra lui être octroyée. Nous avons voulu remédier à cette injustice. Au Parlement de la Communauté française, nous avons co-signé une proposition pour l’intégration permanente et totale, lorsqu’elle est souhaitable, de tous les enfants de l’enseignement spécialisé dans l’enseignement ordinaire. Un autre sujet sur lequel nous avons beaucoup insisté et nous continuerons à le faire avec succès si nous revenons au pouvoir en Région bruxelloise est celui du BAP. Le BAP est un budget attribué à la personne handicapée, ou à son représentant, afin que celle-ci puisse organiser une aide et un accompagnement en fonction de ses besoins et de ses attentes. Le BAP vise à soutenir financièrement le projet de vie d'une personne handicapée et à lui donner un maximum d'autonomie. Notre société n'accorde globalement pas assez d'autonomie aux personnes handicapées. Autant que possible, celles-ci doivent pouvoir être maître de leur vie et prendre librement les décisions qui comptent pour elles. C’est dans ce sens que le MR veut agir.