14.3.08

GRANDE CHASSE AUX OEUFS!!!
Dimanche 16/03 au Parc Tenbosch à 10h VENEZ NOMBREUX!! asbl Nouvelle Génération XL

12.3.08

Interpellation sur la maltraitance des personnes âgées

La maltraitance des personnes âgées est un sujet très sensible. Ces violences à l’encontre des personnes âgées, qui peuvent être d’ordre physique, psychologique, financière, civique, médicamenteuse ou dues à des négligences, sont inacceptables et nécessite une très grande vigilance. Lorsque nous nous penchons sur ce thème douloureux, il nous faut prendre en compte et différencier deux aspects, l’un privé, c'est-à-dire la maltraitance à domicile, l’autre d’ordre institutionnel, c'est-à-dire la maltraitance des personnes âgées dans les hôpitaux et autres lieux de santé, de repos et de soins. D’après certaines statistiques, une personne sur cinq en serait victime, et ces cas de maltraitance seraient pour 58% d’entre eux vécus à domicile. Malheureusement, il n'existe pas de données chiffrées pour la Région de Bruxelles-Capitale, et cette collecte d'information est rendue plus difficile encore par le fait que les victimes déposent rarement plainte. A plusieur reprises dans le passé, des demandes ont été faites pour signaler l'urgence de se doter d'un service spécifique à la maltraitance des personnes âgées, pour qu'elles puissent déposer plainte, être prises en charge ou simplement écoutées. J'ai donc décidé d'interpeller les ministres compétents pour savoir où nous en étions dans ces démarches. Il est important aussi que figure sur le site de la Région une information sur cette maltraitance, ainsi que des liens vers les associations et services compétents. En 2007, les 65ans et plus représentaient près de 250 000 individus sur un total d’un peu plus d’un million de bruxellois, ce qui fait tout de même un quart de la population. L’accroissement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population font que ces chiffres iront grandissant. En Région wallonne, il existe un numéro d’appel spécifique pour les cas de maltraitance à domicile, fourni par le CAPAM, Centre d’aide aux Personnes Agées Maltraitées, faisant partie du réseau Libr’Agé. Cela semble être efficace et porter ses fruit. Au niveau européen aussi, le problème est pris très au sérieux puisqu'un grand colloque sera organisé le 17 mars. Certains documents sont accessibles en ligne pour ceux qui voudraient en savoir plus; http://ec.europa.eu/employment_social/spsi/elder_abuse_fr.htm La maltraitance des personnes est un phénomène contre lequel il n'est pas évident de lutter et qui nécessite une volonté commune d'un nombre important d'intervenants, a commencer par la personne maltraitée elle-même. Des campagnes de sensibilisation sont donc a mettre en place, d'autant plus que la méconnaissance, ou la mauvaise connaissance de ce phénomène semble toujours être de rigueur. J'espère que tous les bruxellois pourrons bientôt compter sur ce service d'aide aux personnes âgées victimes de maltraitance qui est pour l'instant en construction, et je continuerais de vous tenir informé des différentes évolutions de ce dossier.

Auditions pour la résolution sur les mutilations génitales féminines

Ce vendredi 14 mars aura lieu au Parlement de Bruxelles-Capitale, à 14h30 salle 206, les auditions d’experts sur les MGF. Ceux-ci viendront commenter le texte de résolution déposé il y a plusieurs semaines par les Députées Céline Frémault, Fatiha Saïdi et Dominique Braeckman et moi-même. Parmi les experts, nous pourrons notamment compter sur la présence de : - Mme Khadidiatou Diallo, Présidente du GAMS-Belgique, le Groupement d'hommes et de femmes pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines ; - Mme Khady Koita, du Réseau Européen pour la prévention des mutilations génitales féminines ( Euronet FGM ) ; - Mr J-J. Amy, gynécologue et professeur à l’Université Libre de Bruxelles ; - Mme Else Leye, Docteur et chercheuse à l’International Center For Reproductive Health (ICRH) ; - Maître Weil-Curiel, avocate au Barreau de Paris, - Mme Marie Bruyns, gynécologue, Médecins du monde J' espère que cette résolution aboutira à des volontés concrètes d’agir significativement pour la lutte contre les MGF qui, faut-il le rappeler, doit se mener non seulement en Afrique où près de 2 000000 de fillettes en sont victimes chaque année, dans les pays européens où le problème concerne une partie de la population immigrée, mais aussi au niveau des instances internationales qui doivent demeurer les garde-fous des droits de l’Homme et permettrent le respect de ceux-ci et leur expansion à travers le monde entier. Si ce débat vous intéresse, sachez que ces auditions sont publiques, c'est à dire que tout le monde peut venir y assister.

5.3.08

Conférence Prévention et élimination des violences infligées aux femmes - Avançons ensemble.

Ce soir à 18h, je participerai à une conférence-débat organisée par les membres du Zonta Club Bruxelles, en collaboration avec Euronet-FGM, La Palabre, Oponi Mama - Otongi Mboka, et l'Union des femmes africaines. Celle-ci aura lieu à l'Autoworld du Parc du Cinquantenaire et aura pour thème les violences faites aux femmes. Comme beaucoup d'autres, j'interviendrai ce soir dans ce débat qui me tient à coeur. Malheureusement, aujourd’hui encore, nous n’avons pas fini d’entendre parler de ces violences infligées aux femmes, aujourd'hui, toujours, il nous faut prévenir et éliminer cette triste réalité. En Europe, une femme sur cinq subit des violences au sein de son couple, ce qui signifie un quotidien fait de souffrances et d’angoisses. Des enquêtes récentes (Amnesty 2005), menées dans les communes de Bruxelles, ont démontré que dans certaines zones de police, la violence conjugale concernait près de 20% des affaires. Malgré des évolutions positives, cette violence domestique continue d’exister à tous les niveaux de la société. Ailleurs aussi les femmes subissent des violences terribles dont l’une, et pas des moindres, consiste à les mutiler dans l’intimité de leur chair, je veux parler des MGF qui concernent, aujourd’hui encore, plus de 130 millions de femmes et de filles en Afrique. Et, chaque année près de 2 millions de petites filles subissent cette pratique. De quel droit leur enlève t’on ainsi leur droit à jouir de leur corps ? de quel droit leur infligent-on ainsi de telles souffrances qui parfois même entraîne la mort et certainement des séquelles physiques et psychologiques profondes ? Dernièrement en Belgique, ont été déposés à tous les niveaux de pouvoir, des propositions de textes pour lutter contre ces pratiques qui ont lieu ici aussi. Je m’y suis personnellement employée au Parlement francophone bruxellois. Des associations existent et travaillent tous les jours, des colloques sont organisés, des initiatives sont prises, souvent et partout, tant en ce qui concerne la sensibilisation, la coordination sociale, l’aide aux victimes ou l’intervention auprès des auteurs de violences. C’est pourquoi notre proposition vise essentiellement à soutenir les associations actives dans la lutte contre les MGF, et ce de manière structurelle, afin de mener une action durable dans ce domaine. Nous demandons aussi de tenir compte de la menace de mutilations génitales féminines qui pèse sur les filles et les femmes originaires de pays pratiquant ces mutilations et qui résident en Région bruxelloise ; nous voulons que se développent des actions de sensibilisation de ces populations immigrées à travers des programmes d’éducation et d’information sur le danger de ces pratiques, pour les convaincre d’abandonner ces traditions nuisibles à la santé et incompatibles avec le respect de la dignité humaine et des droits humains. Nous avons également souhaité que soient systématisés les efforts d’information et de sensibilisation auprès des professionnels de l’éducation et de la santé, en concertation avec la Communauté française à qui nous demandons aussi d’intégrer un examen systématique des organes génitaux externes des filles lors de la consultation des nourrissons de l’ONE. Au niveau fédéral nous avons demandé d’inclure des actions de lutte contre les mutilations génitales féminines dans les accords de coopération conclus avec les pays dans lesquels ont lieu ces pratiques, notamment en prévoyant un programme permettant aux exciseuses et exciseurs d’apprendre un autre métier. Nous voulons que soit mis en place un nouveau plan d’action national de lutte contre les violences entre partenaires et d’étendre celui-ci à l’ensemble des violences faites aux femmes, dont les mutilations génitales féminines. Nous demandons d’assurer la mise en œuvre de la loi belge sanctionnant les mutilations génitales féminines et d’organiser l’information et la formation du personnel médical aux techniques de réparation des mutilations génitales ainsi que le remboursement des soins de santé de ces prestations pour les femmes ne disposant pas de carte SIS. Avec cette proposition de résolution, cosignée par Dominique Braeckman, Céline Frémault et Fatiha Saïdi, nous avons bon espoir de voir aboutir ces demandes, ce qui représenterait des avancées importantes. Elle a d’ailleurs eu un effet d’entraînement, puisqu’une proposition similaire a été déposée au Parlement de la Communauté française par Françoise Schepmans. Aujourd’hui encore, à l'occasion de cette conférence, nombre de femmes se sont mobilisées, rassemblées vers un lieu commun, agir pour les mères, les filles, les sœurs, et c’est toujours avec honneur et fierté que je participe à ce genre de manifestation qui sont autant d’élans prometteurs vers un but précieux. A quelques jours de la journée de la femme, je veux affirmer que l’égalité femme homme progresse mais je veux surtout réaffirmer mon envie et ma détermination d’aller plus loin encore. Il faut toujours s'opposer à toutes ces violences et les inégalités infligées aux femmes. La violence contre les femmes est toujours présente. Sensibiliser tous les publics contre ce phénomène terrifiant, lutter inlassablement et soutenir les associations dans leur travail au quotidien, tels sont quelques uns des objectifs a perpétuer de mères en filles pour qu’enfin l’égalité soit une réalité pour toutes. Au Parlement bruxellois nous ne sommes pas moins de 38 Députées à siéger sur 89, ce qui signifie une présence féminine dans le traitement des différents dossiers et une possibilité pour les femmes d’agir sur leur quotidien et celui de l’ensemble des citoyens. Ainsi, aujourd’hui les femmes, en Belgique et ailleurs, participent de plus en plus à la prise de décision, elles conquièrent chaque jour leurs droits et ont à cœur de mener à bien ce qu’elles estiment être leur devoir, améliorer le sort de tous pour que nous puissions mieux vivre dans une société ouverte aux autres, à leur différence, sachant fort bien que l’union fait la force et que c’est tous ensemble que nous parviendrons a forger la société de demain. En n’oubliant jamais d’où elles viennent et où elles vont, les femmes sont un atout majeur pour l’ensemble des sociétés du globe, elles ne devraient plus à avoir à le prouver et pourtant, il n’est pas rare qu’une femme doive faire plus qu’un collègue masculin pour recevoir moins ; je rappelle d’ailleurs qu’en Belgique, il reste encore une discrimination salariale de 15%, discrimination complètement arbitraire. Tant dans les administrations publiques que dans les sociétés privées, il y a très peu de femmes à des fonctions de direction. Le fameux plafond de verre qui empêche les femmes d’accéder aux postes de décision reste une réalité qu’il faut continuer à dénoncer et tenter de percer !! Il faut aussi continuer à lutter contre les stéréotypes qui sont véhiculés parfois par les femmes elles-mêmes dans le monde de l’éducation et des médias. Il importe d’éduquer les garçons et les filles à l’égalité et au respect dès le plus jeune âge. Un autre combat qui doit nous interpeller est celui du conflit entre la tolérance à l’égard des religions et du respect des droits humains. Récemment encore, certaines voix ont considéré comme raisonnable le fait d’introduire des éléments de la charia dans notre fonctionnement juridique. Ceci n’est pas acceptable. Nous devons défendre la séparation entre le temporel et le cultuel, l’Eglise et l’Etat. Cette laïcité est garante de l’égalité entre femmes et hommes et des femmes entre elles. Dans le reste du monde aussi les femme continuent d’être les cibles d’inégalités flagrantes, c’est pourquoi malgré maintenant le nombre d’années que cumulent ce combat, il n’est temps ni de faiblir, ni de baisser les bras au contraire, aujourd’hui encore et toujours, les femmes devront se retrousser les manches pour conjurer les inégalités dont elles font l’objet. Pourquoi ? Simplement car celles-ci sont injustes, injustifiables et indignes du monde dans lequel nous voulons que grandissent nos enfants. Comme le nombre grandissant de femmes qui sont au devant de la scène un peu partout, nous avons des projets concrets à mener, des obstacles et des murs à franchir, encore et toujours, mais avec la certitude que partout des femmes et des hommes se démènent et partagent ces mêmes ambitions. Continuons. Avançons ensemble.